lundi 23 août 2010

Pour ne pas oublier...... Eugène Kern (1882-1915)

La famille d'Eugène est originaire des Vosges. Elle comprend les frères Eugène, Lucien et Aimé, leur sœur Marguerite et leur mère Constantine (Née Cuny), qui est veuve. Les enfants sont nés entre 1882 et 1891. Tous reçurent une éducation religieuse à l’école chrétienne de Moyenmoutier. Eugène le père est né à Rammersmatt en Alsace. Il a été soldat durant la guerre de 1870. Il a dû quitter sa terre natale suite à ce conflit, ne voulant pas vivre sous la domination allemande, il se rendit en France. Il est décédé à Senones en 1900 suite à un accident de travail à l’âge de 44 ans. A cette époque, les journaux français faisaient beaucoup de propagande au sujet de nouvelles terres disponibles au Manitoba. Les agents de colonisation voulaient attirer des colons catholiques et français. La région de la montagne Pembina était toute désignée pour recevoir ces émigrés et ainsi contrecarrer le flot d’immigrants d’autres nationalités à s’établir dans cette région.

Constantine, Eugène, Aimé, Lucien KERN
et Georges Rondeau devant leur maison/homestead
en 1914 avant que les frères partent pour la France
(soeur Marguerite qui prend la photo). 
Eugène, l’ainé de la fratrie est attiré par les campagnes d’immigration vers les terres de l’Ouest canadien. Il traverse l’océan en 1905 et va travailler dans une ferme à Saint-Léon dans le Manitoba. Il est tellement impressionné par cette expérience qu’il retourne en France et revient accompagné de sa famille pour s’établir de façon permanente à Saint-Léon. Quand la guerre éclate, les 3 frères qui n’oublient pas leur origine, répondent à l’appel et partent défendre la terre de France. Ils quittent Saint-Léon le 26 août 1914. De Winnipeg, ils prennent le train jusqu’à Montréal. Poursuivant leur voyage par chemin de fer jusqu’à New-York, ils s’embarquent sur le paquebot « Espagne » et traversent l’Atlantique en 8 jours. Ils entrent dans le port du Havre le 14 septembre 1914. Aussitôt débarqué, Eugène prend le train pour Rouen, tandis que Lucien et Aimé se dirigent sur Paris. Une fois dans la capitale, les deux frères se séparent pour se diriger chacun vers son dépôt respectif.

Journal
des marches et opérations
du 170eme Régiment d'Infanterie
État nominatif des officiers, sous-officiers et soldats tuès, blessés, fait prisonnier ou disparus au combat de Mesnil-lès-Hurlus le 23 Mars 1915


Mort pour la France

Eugène Kern
Porté disparu le 21 Mars 1915